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Livres audio

Publié le par Médiathèque de Soultz

Depuis quelques temps, on remarque un nouvel engouement pour les livres lus, que l'on peut écouter dans la voiture, à la maison...

 

Jusqu'à présent dans l'imaginaire de certains, ils étaient associés aux malvoyants. Par ailleurs, les titres proposés concernaient souvent des classiques de la littérature ou des livres grand public, les pochettes ne donnaient pas forcément envie, et les voix  n'étaient pas toujours à la hauteur.

Cela a changé. La multiplication des titres (les succès de librairie, les Prix, peuvent se retrouver en livres audio), le soin apporté aux jaquettes, un choix de comédiens pertinent, a fait changé le public, montrant que ces livres-là ne sont pas réservés aux déficients auditifs, ils peuvent être une réelle source de plaisir pour les amateurs de littérature.

 

Ce n'est pas choisir la facilité comme pourraient le penser certains. On retrouve réellement le roman original. Parfois la lecture est même plus fidèle que si on la lisait soi-même, car là on ne peut pas tricher, on ne peut pas lire en diagonale, on savoure les mots...

Bien sûr, il y a l'importance de l'interprétation. On pourrait penser que le fait d'entendre des voix pourrait gêner parce qu'elles ne seraient pas objectives et "interprèteraient" le texte en lui donnant une "couleur". Personnellement je trouve qu'au contraire le texte est mis en valeur. Lorsque l'on lit un roman, malgré toutes les astuces de l'auteur, dans notre tête, le ton est neutre. Les comédiens eux, lui donnent du relief. (Un parfait exemple à écouter : "Le Montespan" de Jean TEULE, lu par François d'Aubigny, une pure merveille d'interprétation !).

 

Une fois que l'on y a goûté, on y prend très vite goût !

 

La Médiathèque propose actuellement une bonne cinquantaine de titres tels que "La liste de mes envies", "La couleur des sentiments", "Le Mec de la tombe d'à côté", "Rue des voleurs", "Le Montespan"...

 

La liste complète est disponible ICI

 

livres-audio-01mini.jpg

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Boutures à la Médiathèque

Publié le par Médiathèque de Soultz

Atelier du samedi 8 septembre

 

bouture-01.jpg   bouture-02.jpg
bouture-03.jpg   bouture-04.jpg

 

Plantes bouturées :

 

Rosier Pierre de Ronsard Rosier Palais Royal Papyrus
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Laurier Rose Seringat Snowflake Hoya (fleur de porcelaine)
bouture-laurier-rose.jpg bouture-seringat.jpg bouture-hoya.jpg
   
   

bouture-livre-A.jpg

 

Disponible à la Médiathèque :

 

 

Secteur Adulte :

- Boutures magiques  / Andrew Mikolajski. NAT 635

- Multipliez toutes les plantes du jardin : espèce par espèce, geste par geste  / Benoît Priel ; Denis Retournard. NAT 635

- De la multiplication des plantes  / Miranda Smith. NAT 635

bouture-livre-J.jpg

 

 

Secteur Jeunesse :

- Le Saule de Sarah  / Friedrich Recknagel ; illustré par Maja Dusikova. ALB REC

 

- Découvre les plantes et crée ton jardin  / Dominique Joly ; Philippe Joly ; illustratrice Nathalie Locoste et Jean-Claude Senee.  NAT 635

- Copain des jardins / Renée Kayser ; illustratrice Nathaële Vogel. NAT 635

- Jardiner un jeu d'enfant  / Catherine Nuridsany ; illustratrice Agnès Audras. NAT 635

 

 

Sur Internet :

 

- http://fr.wikipedia.org/wiki/Bouturage

Wikipédia

- http://www.1er-jardin.com/LE-BOUTURAGE

introduction au bouturage (voir aussi les documents PDF)

- http://www.fairesonjardin.fr/techniques-du-bouturage.html

types de bouturages

- http://www.femme2decotv.com/fiches-techniques/activite-enfants-bouturages-decoratifs_1447.html

en images

- http://www.jardiner-malin.fr/fiche/bouturage-laurier-rose.html

bouturage du laurier-rose


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La BD Américaine 01 : les Comics

Publié le par Médiathèque de Soultz

Quand on parle de BD américaine, on pense évidemment à la BD des Etats Unis, mais à partir des années 1970-80, le terme recouvre aussi la BD anglaise et canadienne.


La BD de presse

Durant près de 40 ans la BD reste dans la presse. Pourquoi le terme « Comics » ou « Funnies » ? car ces dessins de presse avaient plutôt une vocation à être drôles et amusants.

La BD apparaît tout d’abord dans les suppléments du dimanche. Se sont des BD en couleur, pleine page, surtout humoristiques, avec des gags.
« The Katzenjammer kids » par Rudolf Dirks 1897, « Happy Hooligan », « Buster Brown », « Little Nemo »

Dans les années 1900 on fait des essais de BD dans la presse quotidienne, en noir et blanc
« A. Mutt » 1907-1983, « Briging up the father » 1913, « Krazy Kat » 1914-44

Les BD prennent un format en bande (strips).

En général il y a une bande sous forme de strips en semaine et une page le dimanche


Les Syndicates :

Dès les années 1860 des « syndicates » fournissent mots croisés et autres matériels pour les journaux. Mais ils se développent surtout à partir du début des années 1910.
Très rapidement les auteurs de BD traitent directement avec les syndicates plutôt qu’avec les journaux (encore actuellement)


Les Tendances des strips

1900 : les enfants (qui font des bêtises)

1910 : comédies familiales

1920 : comique mais avec un peu d’aventure
« Wash Tubb » 1924, « Little Orphan Annie » 1924, « Thimble Theater » (= Popeye)

BD-US-tarzan.jpg1930 : aventure réaliste
« Tarzan » 1929, « Buck Rodgers » (SF, d’après une nouvelle), « Flash  Gordon », « Terry et les pirates » (1934)
d’abord inspirés de la littérature populaire (les « Pulps ») puis il y aura des créations originales pour la BD. La mode est au pulps avec des personnages.

Fin 1930 : « Comic Book » : la BD sort des journaux pour être publiée dans des fascicules.
Mais la BD sérieuse, où l’on peut se fait un nom et gagner de l’argent reste la BD de presse.

1940 : peu marquant

BD-US-pogo.jpgFin 1940 : la tendance n’est pas au « beau » dessin, mais au dessin simplifié, au graphisme minimaliste. Cela est vrai également dans le dessin animé. Disney influence le monde entier.
Ex : « Pogo » 1948), « Peanuts » (=Snoopy) 1950-2000,

1950 : Soap opéra
« Juliet Jones », « On stage » (1957-1979)
on n’est plus dans la grande aventure, les histoires sont plus réalistes, ancrées aux Etats Unis

Après la guerre, la place faite aux BD se réduit pour au profit de la pub.
Les BD les plus simples s’en tirent le mieux car elle ont besoin de peu de place pour être lisibles (ex « Peanuts »).
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A partir des années 1960 : il n’y a plus de tendances dominantes dans les strips, Même si ponctuellement un strip sort du lot.
« Doonesbury » 1970, « Cathy » 1976, « Garfield » 1978, « Calvin et Hobbes » 1985, « Dilbert »

2000 : comics strips sur Internet
« Achewood », « PVP » ( Player vs Player)


Le Comic Book
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C’est une publication, où, pour la première fois il n’y a que de la BD, et qui est vendue régulièrement.
Au début des années 1930, c’est un pur produit dérivé du strip de presse (on réutilise les bandes des journaux). Un petit format, vendu en kiosque. Il va très bien se vendre.

A partir de 1938, cela devient un style à part entière avec l’apparition de « Superman » dans « Action Comics ». Au départ prévu pour la presse, « Superman » est refusé par les syndicates, lorsqu’il sort en comics, les ventes explosent en quelques mois. Le numéro 1 est vendu à 900 000 exemplaires.


Les modes

Le comic book est encore plus dépendant des modes car il est surtout lu par les enfants et les adolescents.
Le phénomène des super héros costumés explose. (« Batman » 1939)

Dès 1942 apparaissent de nouvelles modes :

> « Archie » (1939) les aventures comiques d’un adolescent (la série existe toujours)
> BD humoristique  dans un style « Funny Animal » on fait des version en BD de dessins animés (MGM, Disney, Warner)
> les histoires criminelles, la mode dure entre 1946-49. « Crime does not pay »
> Certains genres (comme les super héros) s’adaptent pour faire face à ces effets de mode (les crimes apparaissent par exemple dans les comics de super héros)BD-US-crypt.jpg
> 1947-49 : apparaissent les « good girls » dans les comics : des femmes plantureuses
> Western : il n’y a pas de période précise pour cette mode, elle gagne progressivement du terrain après-la guerre et a profité des adaptations radiophoniques ou pour la télévision.
> 1947 : Romance, énorme engouement dans les années 1949-50
> horreur : années 1950, « Tales from the crypt »
> BD de guerre : années 1950, la mode apparaît au moment de la guerre de Corée (1950-53)
ce n’est pas de la guerre héroïque, on y montre son côté horrible, la mort….
> adaptations littéraires « Classics illustrated »
> parodies « MAD »

Ces modes durent dans des cycles de 3 à 5 ans, ensuite, une sélection naturelle se fait et seuls les meilleurs titres restent


Le Comics Code
BD-US-comics-code.jpg
Dès 1948 s’organisent des campagnes d’opinion contre les comics books car ils sont lus par les enfants (en Europe aussi, en France cela débouchera sur la loi 1949 pour les publications jeunesse)
En 1954 le livre « Seduction of innocent » de Frederic Wertham, M.D. associe comics et délinquance juvénile
Les éditeurs créent un organisme d’auto-régulation le « Comics code »


Les Super Héros

Les comics book sont souvent confondus avec le super héros .
Un comics books est un fascicule de BD.
Mais la naissance de ce support se confond presque avec la naissance du nouveau genre « super héros ».
C’est la première apparition de « Superman » dans le n°1 d’« Action Comics » en 1938 qui est le déclencheur. Le personnage va servir de modèle à tous les autres super héros


Définition du super héros :
> un personnage avec des capacités surhumaines
> un costume (une identité visuelle)
> une double identité

en 1939, Superman sort sous son propre titre et se vend très bien, les éditeurs sont obligés de faire un retirage !
1939, tous les éditeurs se mettent donc à faire du super héros : des centaines sont lancés, mais il faut un concept original pour sortir du lot :

BD-US-batman-1.jpg> Batman :
Les raison de son succès :
- une psychologie poussée
- Robin : le partenaire qui apparaît en 1940
- les gadgets, véhicules
- des adversaires mémorables (le Joker, Catwoman, le Pingouin..)

> origine magique :
« Captain Marvel » 1940, « Doctor Faith » (années 1940), le « Spectre », « Green Lantern »

le problème avec la magie est que le scénario devient parfois prévisible, le mieux est alors de se spécialiser :
BD-US-green-lantern.jpg
> les éléments :
- le feu : « La Torche Humaine »
- l’eau : « Submariner »
- l’air : le vol est une pouvoir banal pour des super héros (« Hawkman »)

> les propriétés :
- la vitesse : « Flash » :
- la force : « The Atom »
- la ductilité : « Plasticman » peut prendre n’importe quelle forme
- petitesse : « Dollman » peut réduire sa taille

> l’incarnation d’un concept :
- patriotisme : « Captain America »
- féminité : « Wonder Woman » (aussi concept patriotique)


1932-42 est l’âge d’or des super héros
ils sont créés alors que les Etats Unis n’étaient pas encore entrés en guerre…


BD-US-justice-ligue.jpgThe Justice Society of America

Une idée commerciale fait son chemin : les supers héros qui ont beaucoup de succès ont droit à des aventures dans un mensuel et un journal portent leur nom. Mais tous n’ont pas ces faveurs… Se créé alors « The Justice Society of America » qui regroupe plusieurs de ces supers héros à la notoriété plus faible (Wonder Woman, Green Lantern, Flash…). Lorsqu’ils acquièrent leur propre journal, ils quittent la Ligue pour laisser la place à de nouveaux héros.


Le déclin des Supers Héros

Fin des années 1940, l’explosion de héros est finie, la plupart ont disparut. Seuls restent les plus populaires, ceux aux concepts forts : Superman, Plastic Man, Batman, Wonder Woman, Captain Marvel…

Dans les années 1950 il reste peu de supers héros, cela n’est plus original. Les comics books cherchent d’autres concepts, car le genre paraît enfantin face à l’horreur, la romance, etc.

La télévision concurrence les comics book, mais leur fait aussi de la pub avec les séries (Superman…).


Le renouveau grâce à la science

Vers la fin des années 1950 commence chez DC Comics un renouveau du genre super héros, de nouvelles version des héros sont données…

Il y a ainsi toute une nouvelle vague de supers héros dont les pouvoirs proviennent d’une explication « scientifique » (la mode est à la radiation, par le rayonnement cosmique, la radioactivité…, surtout chez Marvel).

Pour expliquer ce que sont devenus les anciens supers héros, c’est très simple : ils existent toujours, mais dans une dimension parallèle.
BD-US-hulk.jpg
La « Justice League of America » remplace la « Justice Society of America ».

Super pouvoirs liés à la science :
« The Challengers of the Unknow » 1958, « The Fantastic Four », « Hulk » (1962), « Spiderman » (1962), « The X-Men » (1963), « Daredevil » (1964)

Quelques personnages se fabriquent eux-mêmes leurs supers pouvoirs  :
« Ant-Man », « Iron Man »

Certains personnages sont tout de même liés à la magie :
« Thor », « Doctor strange »

Les équipes marchent très bien :
« The Avengers » (avec des personnages existants : Hulk, Iron Man, Antman, Captain America …), « Doom Patrol »

Les héros de Marvel sont souvent plus humains avec des blessures physiques ou psychologiques (Thor, Iron Man, Spiderman …)


Les années 1960 voient un nouvel engouement pour les supers héros, surtout les années 1964-65.
La mode culmine avec la série télé « Batman » où l’humour est très présent. C’est un succès mondial.
L’accent est mis sur une nouvelle idée : le super héros passe son temps à combattre son alter ego un super méchant.


La vente directe

Avec les années 1960, arrive un nouveau phénomène : celui des fans. Ils créent des fanzines, se réunissent en conventions et se déguisent même en leurs héros favoris… Par contre ils ont du mal à se procurer leurs comics, la distribution se faisant parfois de manière aléatoire.

C’est avec les années 1970 que se développe la vente directe (Direct sales). Phil Seuling organise des conventions de fans et va demander aux éditeurs s’ils ne voudraient pas vendre leurs directement les comics via des librairies spécialisées en BD. La proposition est intéressante pour les maisons d’éditions car elle représente des ventes fermes, c’est-à-dire sans retours.


De nouvelles modes
BD-US-punisher.jpg
De nouveaux auteurs apparaissent dans les années 1960-70, ainsi que de nouvelles modes.
> des héros noirs : « Luke Cage ».
> des super héroïnes : « Black Widow »
> plus de violence : « The Punisher ».
> l’horreur : « Dracula », « Frankenstein », « Ghost Rider », « The son of  Satan »
> kung-fu : « Master of Kung-Fu », « Iron Fist »
> l’heroïc fantasy : (années 1970) « Conan »

L’univers des éditeurs s’enrichissent de toutes ces tendances. A l’univers des supers héros se mélange de l’horreur, du kung-fu…
« Daredevil » par Frank Miller fait beaucoup référence aux films de sabre (création de Elektra)
« X-Men » : avec des apparitions de Dracula

La série « X-Men » qui s ‘était arrêtée vers 1970 est relancée en 1975 avec une nouvelle équipe. Elle devient un best-seller de Marvel. Est lancé alors une série spin-off : « The New Mutans ». Les série avec des mutans se multiplent chez Marvel.

C’est le triomphe de la méthode Marvel et des réseaux de distribution spécialisés.

DC Cosmics doit ressembler à Marvel pour survire. En 1980 est créé « The New Teen Titans » une série avec une équipe, C’est un très gros succès. Les deux gros succès des années 1980 concernent donc deux séries avec des équipes.
La refonte de l’univers fictionnel de DC Comics est expliqué dans « Crisis ». La multitude des univers est aggloméré en un seul (avec Batman, Superman, Flash…).


Edition indépendante

BD-US-tortues.jpg> Eastman et Laird lancent à compte d’auteur la série « Teenage Mutan Ninja Turtles » (= les Tortues Ninja). La série est publiée en petit tirage, en noir et blanc. Elle connaît un petit succès, surtout auprès des collectionneurs. Mais surtout, elle va devenir célèbre grâce à la série télé, aux jouets et autres séries BD
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> « Watchmen » de Allan Moore et Dave Gibbons connaît un très gros succès

> « Batman the Dark Knight » de Frank Miller : l’univers est plus méchant et violent. C’est le début du héros « Grim and Guitty » (sinistre et qui a du cran, qui s’accroche conte tes difficultés)

Fin des années 1980 et débuts des années 1990 le Super Héros domine le marché du comic book

1993, le marché s’écroule à nouveau et ne s’en est pas encore remis complètement.
Depuis les années 1980 il n’y a rien eut de vraiment innovant. Les trois concepts de base (costume, pouvoir, identité secrète) qui bien repensés ont permis un renouveau n’ont plus changé.

 

 

Compte-rendu du Stage MDP Colmar
avec Jean-Paul JENNEQUIN

 

La BD Américaine 02 : de l'underground au graphic novel

 

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La BD Américaine 02 : de l'underground au graphic novel

Publié le par Médiathèque de Soultz

Une notion d'auteur inconnue

 

Jusqu’aux années 1960 il n’y a pas de notion d’auteur en bande dessinée, pas seulement aux Etats-Unis mais en Europe également.

Ce qui compte, c’est :
- la série, le personnage (ex : Mickey)
- le copyright (qui a la propriété de la BD) : le syndicate

Le créateur de bande dessinée n’est pas considéré comme un artiste qui créé une œuvre mais comme un « entertainer ». Son statut est comparable à celui d’une vedette de cinéma ou de télévision.

Le dessinateur dessine sous contrat avec le syndicate. Son salaire est en fonction de la popularité de sa série. Plus une BD est achetée par les journaux, mieux il est payé.

Dans le Comic Book c’est pire, l’auteur s’efface totalement derrière son personnage.

A partir des années 1940, les auteurs travaillent en « free lance » dans un système de « work for hire ». Vis-à-vis de la loi ils sont considérés comme faisant un travail à façon pour un éditeur. Après les années 1940 les comics sont réalisés par un atelier.

La notion d’auteur est plutôt floue. On considère qu’il y a de bons dessinateurs et de moins bons, mais on ne connaît pas leurs noms.


Comix Underground

La notion d’auteur aux Etats-Unis arrive presque par accident avec la BD underground par le biais de la question « qui possède cette œuvre ? »
BD-US-mad.jpg
Dans les années 1960, selon la loi américaine, pour le comic book c’est l’éditeur. Mais dans la BD underground, ce sera l’auteur…

Dans les années 1960, de nombreux auteurs seront influencés par la BD satirique « MAD » de Harvey Kurtzman. Le genre satirique est alors une tendance dans la culture occidentale (1960 « Hara-Kiri » en France).

Les auteurs publient dans des revues de campus dont certaines évoluent pour devenir des revues de presse parallèles underground, elles deviennent « hippies ».( « The last village other »)
BD-US-zapcomix.jpg
Il y a un moment décisif dans la BD underground :
En 1968, Rober Crumb réalise et édite seul le comic book « Zap Comix ».
C’est clairement une appropriation et un détournement du format comic book pour publier de la BD underground. Il va même jusqu’à parodier le timbre du comic code.
Il est immédiatement imité par la jeune génération d’auteurs et d’éditeurs.
Le mouvement hippie et de contre-culture a trouvé un nouveau support pour s’exprimer.
Le moment fort de l’underground se situe entre 1968-73 (même s’il continue encore après).

De petites structures se forment pour éditer des comixs, parfois à compte d’auteur.
Le format est toujours le même : un format comic book, une couverture en couleur, l’intérieur en noir et blanc, un peu plus cher que le comic normal
BD-US-god-nose.jpg
Les sujets abordés sont audacieux :
- le sexe : on en parle, on le montre (« Bizarre Sex »)
- la violence et le racisme de la société américaine
- la politique : contre la guerre au Vietnam notamment
- la religionGod Nose ») Est souvent évoqué l’aspect répressif de la religion, surtout catholique
- la drogueFeds ‘N Heads », « Head comix », « Freak Brothers »)

La BD de contre-culture des années 1960 se publie dans les magazines, aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe (« Actuel !? »)

Dans la BD underground :
- se sont surtout les auteurs qui sont mis en avant (Crumb devient la première « vedette » de la BD underground)
- il n’est pas question de copyright : se sont les auteurs qui sont propriétaires de leur BD et ont la liberté d’en faire ce qu’ils veulent.

Le gros du mouvement underground va jusqu’en 1973, mais les comixs continuent jusque dans les années 1980. L’underground est une notion de contre-culture, une contestation de l’ordre établi, sa diffusion se fait sur des circuits parallèles.

Peu à peu, dans les années 1980 on voit apparaître des éditeurs indépendants.
Les auteurs de BD traditionnelle (« Mainstream ») jalousent leurs collègues underground pour leur liberté de création.

La BD underground bénéficie d’un statut particulier car sa diffusion est particulière (les vendeurs de journaux, les head shop où l’on trouve tout le matériel nécessaire au bon hippie…)

Avec l’essoufflement du mouvement hippie et l’érosion des ventes la diffusion des comixs passe des heads shops aux librairies spécialisées.

Les parutions underground ne sont pas du tout régulières. On va chercher à donner une continuité au mouvement underground en regroupant les BD dans des magazines. (« Comix Book » 1974, « Arcade » 1975…)

Le comixs est un espace de liberté totale. On continue à y mettre en avant ce dont on ne parle pas ailleurs : féminisme, crimes commis par les grandes sociétés, l’homosexualité…


Plus de liberté pour les auteurs  mainstream…

BD-US-eisner.jpgAu cours des années 1970 certains comics qui ne sont pas underground reprennent la même présentation que ceux-ci (couverture couleur, intérieur noir et blanc) et sont distribués par les librairies spécialisées, leurs sujets restent toutefois proches de ceux du Mainstream. Ce qu’ils veulent, être plus libres…

- « Star * Reach » comic book de SF.
- 1976 « Heavy metal » version américaine de « Métal Hurlant », où sont publiées des BD européennes mais aussi des œuvres originales américaines
- « Sabre » l par Don McGregor et Paul Gulacy.
- 1978 « A contract with God – A graphic Novel » de Will Eisner
- 1978 « Cerebus » une parodie de « Conan le Barbare » en près de 300 numéros.
- 1978 début de « Elfquest » de l’Heroic Fantasy.

BD-US-ronin.jpg
1981 : premiers comics en couleurs pour concurrencer le Mainstream par de petits éditeurs
Marvel et DC réagissent en lançant une collection où les auteurs gardent leurs droits, ou ont droit à un intéressement aux ventes.
Ex : Frank Miller avec « Ronin »  une mini-série de 6 numéros où il garde ses droits

A cette époque, il existe donc plusieurs voies pour un auteur qui voudrait conserver ses droits.
Cela bénéficie à tous : les maisons d’éditions gardent leurs bons auteurs, et les auteurs leurs droits.
La distribution se fait dans des librairies spécialisées (les vendeurs de journaux sont en perte de vitesse). De nombreux petits éditeurs se lancent…
BD-US-weirdo.jpgBD-US-raw.jpg
2 magazines issus de l’underground marquent les années 1980 :
> « Raw » créé par Art Spiegelman, avec une approche artistique de la BD (distribué dans les galerie d’art).
> « Weirdo » est plus proche de l’art populaire, de l’art modeste.

Ces auteurs à l’esprit underground sont également publiés dans la presse culturelle gratuite des villes américaines (ex : Charles Burns, l’auteur de « Black Hole », Matt Groening le créateur des « Simpson »).


Les années 1980 ont vu la première succes story de la BD de « creator owned » avec les « Tortues Ninja » (« Teenage Mutan Ninja Turtles »)BD US tortues
C’est un mélange de ninjas, de mutants…La série s’adresse aux lecteurs de comics qui voient tout de suite les clins d’œil à Miller (la couverture est une référence à la couverture de « Ronin »).. C’est un petit succès dans les librairies spécialisées. Puis de fil en aiguille, des entreprises prennent des options pour des jouets, des dessins animés, etc.
Comme les auteurs ont publié leur premier numéro eux-mêmes, ils sont propriétaires de tout. En quelques années, ils deviennent millionnaires

Les auteurs de BD comprennent qu’ils peuvent faire carrière chez Marvel et DC, jusqu’à y acquérir une certaine notoriété, mais que ce n’est pas une fin en soit. Ils doivent par la suite faire leurs propres créations.


BD US batman 2Le roman graphique
BD-US-maus.jpg
Fin des années 1980 : première explosion du roman graphique, grâce à 3 œuvres parues dans les années 1980 et publiées en livre :
> « Batman Dark Knight » de Frank Miller
> « Watchman » des auteurs britanniques Allan More et Dave Gibons
> « Maus » d’Art Spiegelman, la BD a reçu le prix Pulitzer en 1992 (le seul décerné à une BD jusqu’à présent)

L’effet médiatique est très important.

Même s’il y a une reconnaissance du genre, le passage par la prépublication est encore un passage obligé. Il faut du temps pour créer et mettre en place ces histoires. Entre-temps, l’auteur doit vivre. La solution BD-US-corrigan.jpgpasse donc par la publication en feuilleton, dans les revues (celle de l’auteur ou d’autres) avant la publication en livres.
« Yummy Fur » de Chester Brown
« Eigthball » de Daniel Clowes
« Palooka-Ville » de Seth
« Peep Show » de Joe Matt
« Acme Novelty Library » par Chris Ware
« Neat Stuff » Peter Bagge, il fait aussi le Comic Book “Hate!”
« Naughty Bits » Roberta Gregory
« Pickle » Dylan Hanocks
 BD-US-from-hell.jpg
Il y a même des prépublications qui regroupent des fascicules
« From Hell » de Allan Moore et Campbell
« Cages » de Dave McKean
« Louis Riel » de Chester Brown

Le début des années 1990 marque l’apogée du mouvement.


Les tendances actuelles
BD-US-bone.jpg
Début des années 2000, de grands éditeurs (pas forcément de BD) ont commencé à publier des romans graphiques,

Les éditions jeunesse s’intéressent à la BD et créent directement des BD livres pour enfant (grâce notamment au succès de « Bone » dans sa version couleur)

Actuellement chez Marvel et DC se sont plutôt les scénaristes qui s’expriment. Ils sont même plus des vedettes que les dessinateurs.

Internet permet aux jeunes auteurs de publier directement leurs créations. Certains sortent par la suite une version papier, d’autres attendent d’être publiés par des éditeurs.

Compte-rendu de Stage MDP Colmar

avec Jean-Paul JENNEQUIN

 

La BD Américaine 01 : les Comics

 

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Les Comics (La BD Américaine)

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La BD Américaine 01 : les Comics

La BD Américaine 02 : de l'underground au graphic novel

 

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Bande Dessinée Adulte

Comics et Super Heros
BD-US-BDA-01.jpg

Asamiya, Kia  Batman (t1)
Bendi, Brian Michael  Spider-Man (t6)
Burroughs, Edgar Rice   Tarzan (t7,8)
Claremont, Chris ; Guice, Jackson (ill.)  Aliens t1
Dini, Paul   Superman (t1)
Ellis, Warren  Iron Man : Extremis
Ellis, Warren ; Robertson, Darick (ill.)  Transmetropolitan (t1)
Ennis, Garth   Punisher (t1-7)
Gaiman, Neil 1602
Gaiman, Neil   Sandman : Préludes nocturnes
Gilroy, Henry   Star Wars (t1,2)
James, Bill   Wolverine : les origines
Lee, Stan   Hulk (1962-1963)
Lee, Stan   Spiderman (1962-1963)
Lobdell, Scott ; Davis, Alan (ill.)  Fantastic four (t1)
Lobdell, Scott   X-Men (t1-2)
Mignola, Mike   Hellboy (t1-6)
Millar, Mark   Superman
Millar, Mark   X-Men
Miller, Frank   300
Miller, Frank   Batman: Dark Knight
Miller, Frank   Daredevil (t4) : Guerre & Amour
Miller, Frank   Elektra
Miller, Frank   Elektra: le retour
Miller, Frank   Martha Washington sauve le monde
Miller, Frank   Sin city
Moore, Alan   Promethea
Moore, Alan   Top 10
Moore, Alan   V pour Vendetta
Moore, Alan   Watchmen (les gardiens)
Morisson, Grant ; Lee, Jae (ill.)
Fantastic four (t2)
Ostrander, John   Star Wars – Clone Wars (t1)
Raymond, Alexander Gillespie   Flash Gordon (t1-3,5)
Ross, Alex / Krueger, Jim ; Leon, John Paul(ill.)  Earth (t1)
Smith, Jeff   Bone (t1-10)
Smith, Kévin,   Daredevil (t2)
Tota, Ciro  Photonik (t1)

Vaughan, Brian K.   Pride of Bagdad

Autre BD américaine (strips, graphic novel…)
Adams, Scott   Dilbert
Bendis, Brian Michael ; Medina, Angel (ill.)  Sam and Twitch (t1)
Bendis, Brian Michael  (scén. + ill.); Andreyko, Marc  Torso
 
Burns, Charles   Black Hole
Clowes, Daniel  Ghost World
Collins, Max Alla   Les Sentiers de la Perdition
BD US BDA 02Crumb, Robert   Fritz the cat (t1)
Cruse, Howard  Un Monde de différence

Drechsler, Debbie  Daddy's Girl

Eisner, Will   Moby Dick
Eisner, Will   Mon dernier jour au Vietnam
Eisner, Will   New York Trilogie (La Ville, L’Immeuble, Les Gens)
Eisner, Will   Petits miracles
Gallart ; Forton (ill.)  Blues pour un inconnu
Gallart ; Forton (ill.)  Flouse blues
Gregory, Roberta  Bitchy Bitch  : Les rudes études de Roberta
Groening, Matt  L'Enfance c'est l'enfer
Groening, Matt  Le Sens de la vie selon Akbar & Jeff
Lutes, Jason  Double fond
Ott, Thomas  Dead End
Ott, Thomas  Exit
Ott, Thomas  Greetings from Hellville
Ott, Thomas  Tales of Error
Rehr, Henrik   Mardi 11 Septembre
Robinson, Alex   De mal en pis
Seth  Le Commis voyageur  (t1)
Seth  Palooka ville
Seth  La Vie est belle malgré tout
Spiegelman, Art   Maus
Vance, James ; Burr, Dan (ill.)  Les Rois vagabonds
Watson, Andi  Breakfast Afternoon


Bande Dessinée Jeunesse

Bugs Bunny et ses amis (t7,8)
Watterson, Bill   Calvin et Hobbes (t1-24)
Sullivan, Pat   Félix le chat
Davis, Jim   Garfield
Falk, Lee   Mandrake le Magicien (t7)
Groening, Matt   Les Simpson
Schulz, Charles M.   Snoopy


DVD Jeunesse

Schumacher, Joel   Batman forever
Schumacher, Joel   Batman et Robin
Bird, Brad  Les Indestructibles
Salkind, Alexander   Superman
Lester, Richard   Superman 2

DVD Adultes
BD-US-DVDA-01.jpg
Story, Tim   Les 4 fantastiques et le surfer d'argent
Berman, Shari Springer   American Splendor
Burton, Tim   Batman
Nolan, Christopher   Batman begins
Nolan, Christopher   The Dark Knight - Le Chevalier Noir
Hodges, Mike   Flash Gordon
Toro, Guillermo Del   Hellboy
Toro, Guillermo Del   Hellboy 2
Favreau, Jon   Iron Man
Mendes, Sam   Les Sentiers de la perdition
Raimi, Sam   Spider-man
Raimi, Sam   Spider-Man 2
Raimi, Sam   Spider-Man 3
Rodriguez, Robert   Sin city
Viotte, Michel   De Superman à Spider-Man (documentaire)
Singer, Bryan  Superman returns
McTeigue , James   V pour Vendetta
Snyder, Zack   Watchmen - les Gardiens
Hood, Gavin   X-Men Origins : Wolverine

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Le Moyen-Âge sur la toile...

Publié le par Médiathèque de Soultz

 

MAge-BNF.jpg    MAge-lumiere.jpg
http://classes.bnf.fr/classes/pages/indress1.htm
*** les ressources de la BNF sur le Moyen Age (architecture, château, vie quotidienne, croisades…)
des dossiers très riches
  http://www.moyenageenlumiere.com
*** beaucoup d’enluminures classées par thèmes (les trésors de la Bibliothèque de France)
 MAge-st-denis.jpg    MAge-BNF-bestiaire.jpg
http://www.saint-denis.culture.fr/fr/index.html
*** la ville de Saint Denis au Moyen Age (reconstitutions, dossiers thématiques)
  http://expositions.bnf.fr/bestiaire/index.htm
*** Bestiaire médiéval (BNF) (l’animal au Moyen Age :  représentations,  roman de Renart, dragons…)
MAge-heuresberry.jpg   MAge-gastronomie.jpg

 http://crdp.ac-amiens.fr/crdp/ingedoc/
carte_ressources/trhcalendrier.htm

*** les Très Riches Heures du Duc de Berry

 

 http://expositions.bnf.fr/gastro/index.htm

*** la gastronomie médiévale(BNF)
 MAge-histfr.jpg    MAge-arte.jpg
 http://www.histoire-france.net/moyen/index.html    http://www.curiosphere.tv/moyenage
le site d’Arte sur le Moyen Age
 MAge-ht-koenigsbourg.jpg    MAge-encyclitterature.jpg
 http://www.haut-koenigsbourg.fr/fr
le Château du Haut-Koenigsbourg (dossier pédagogique à télécharger dans l’espace « Professionnels » > « Scolaires et périscolaires » > « Dossier pédagogique à destination des enseignants »)
   http://www.medievalenfrance.com
littérature médiévale (auteurs, œuvres en ligne, glossaire)
 MAge-artsquotidien.jpg    MAge-costumetrucs.jpg

 http://www.crdp-strasbourg.fr/mini_cr/histarts/1173/
arts-du-quotidien-vivre-au-moyen-age

très bonne sélection de liens sur le Moyen Age

 

 http://pages.infinit.net/folken/medieval
/couture.htm

fabriquer son costume médiéval

 








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Les Racines de la musique Américaine (1)

Publié le par Médiathèque de Soultz

 

(Compte rendu du stage à la BDP, avec Gérard HERZHAFT)

en Jaune les BD disponibles à la Médiathèque


Une histoire des musiques populaires



La musique américaine résulte de la solidarité entre les différentes musiques américaines (blues, country…). Elle est le résultat de cinq siècles de rencontres musicales et orales.



Racines Ethniques

Amérindiens

1492 : Découverte officielle de l’Amérique par Christophe Colomb. Mais l’aventure musicale en Amérique a déjà débuté bien avant… Depuis 30 000 le continent a connu des arrivées successives de peuples venus essentiellement d’Asie (Chine, Thaïlande, steppes…) en passant par le détroit de Béring. Ces peuples apportent avec eux leurs instruments de musique, leurs traditions…usa-cherokee-01.jpg

Cherokees : Indiens de la vallée du Mississipi, convertis très rapidement au christianisme, les Cherokees acquièrent au XVIIe et XVIIIe siècle un statut d’« Indien civilisé » car chrétiens et lettrés. Mais face à la forte demande immobilière, les « Blancs » récupèrent leurs terres et leur donne en échange l’Oklahoma. Ceux qui restent perdent leur statut d’« Indiens » pour devenir des « hommes de couleur ».

note-01.jpg La musique Cherokee a un côté hypnotique que l’on retrouvera dans le blues. Par ailleurs, certains instruments sont des arcs a cordes qui rappellent le banjo.


CD :
- Authentic music of the American Indian (26 titres) /  Anthologies.
9.82 AUT
- Racines (10 titres)  : Chants des Indiens Navajos  /  Diné Spirit
R 9.82 DIN
- Sacred spirit (chants des indiens d'Amérique) (11 titres)  /  Fearsome Brave (The)
R 9.82 IND
- Takini (20 titres)  : Musique et chants des Lakota Sioux d'Amérique du Nord  /  Takini Singers
9.82 TAK
- Native American traditions (19 titres) /  Anthologies
9.82 NAT
- Navajo songs from Canyon de Chelly (13 titres) /  Anthologies
R9.82 NAV

DVD :
Documentaires :
- 500 Nations. Jack Leustig. 1994
- Voyageur. Jean Dulon. 2008

Fictions :
- Danse avec les Loups. Kévin Costner. 2003
- Into the West. Robert Dornhelm. 2006
- Le Nouveau Monde. Terence Malick. 2006
- Le dernier des Mohicans. Michael Mann. 1992





Français
Rappelons que les Français dominent l’Amérique du Nord de la fin du XVIe jusqu’au début du XVIIe siècle (Canada, usa-trapeurs-02.jpgvallée du Mississipi = Louisiane). Au Canada on retrouve des régiments militaires, mais partout ailleurs se sont surtout des trappeurs. Ceux-ci font commerce de fourrures avec les Indiens. Il y a une relativement bonne entente entre eux (il y a très peu de révoltes indiennes). Mais peu à peu la France se désintéresse de ce territoire et c’est l’Angleterre qui progressivement grappille le terrain.

note-01.jpg Les Français apportent le violon, la guimbarde, les chansons de la façade maritime ouest (Picardie,…).

Au XVIIIe siècle, sur toute la façade Est (Canada, Mississipi), les Français sont appelés « Métis » car ils se sont beaucoup mélangés à la population locale. Ils ont un statut de navigateurs, avec le monopole sur la navigation des fleuves, un métier où on chante beaucoup…
voir aussi : Trappeurs francophones
Ecouter : Reel du Voyageur par Antonio Gauthier (1926)
(Bibliothèque et Archives Canadawww.collectionscanada.ca)
CD :
- Les Haricots sont pas salés (22 titres)  /  Anthologies
9.87 HAR
- Travailler c'est trop dur (16 titres)  : Musique cajun de Louisiane  /  Anthologies.
9.87 TRA
- Bal de Maison (17 titres)  /  Bal de Maison
9.87 BAL
- La Femme alligator (15 titres)  /  French Alligators
9.87 FRE
- On est après rouler ! (15 titres)  / Alain Gatay
9.87 GAT
- Cajun, country and blue (12 titres)  / J.J. Reneaux
9.87 REN
- Fish out of water (12 titres)  / Wayne Toups
9.87 TOU

DVD :
Documentaires :

- Voyageur. Jean Dulon. 2008.  [La présence française en Amérique du nord.]

Fictions :
- Le dernier des Mohicans. Michael Mann. 1992
- Dans la brume électrique. Bernard Tavernier. 2009 [L'ambiance des bayous en Louisiane]

Hispaniques
Les Espagnols sont les premiers a explorer le continent, a aménager les premières pistes, établir les premières missions. L’évangélisation est toujours accompagnée de musique.
La Floride et l’Alabama restent espagnoles jusqu’en 1812 ; le Nevada, l’Utah, la Californie, le Texas jusqu’en 1848.

note-01.jpgLes Espagnols apportent la guitare.
Les émigrants viennent essentiellement du sud et de l’Estremadure, régions marquées par les Arabes, les Maures. Ils sont fortement influencés musicalement par ces peuples.
   

 Lydia Mendoza (1916-2007)

"Mal Hombre"

 


DVD :
- Mission. Rolland Joffé. 1984. [le film se situe en Amérique du Sud]


Anglais
Arrivés tardivement (surtout à partir du XVIIe siècle). Ils se positionnent d’abord dans les comptoirs (Boston…), puis créent 13 colonies (côte Est). Y sont envoyés prostituées, criminels, sectes religieuses… L’installation est vue comme le prolongement des colonies de la Jamaïque et des Barbades. La colonisation est très militaire, avec l’idée de conquérir tout le territoire.

note-01.jpgLes Anglais apportent les orchestres militaires et les ballades anglaises . Ils donneront des cours de piano à la bourgeoisie des villes.

En fait l’influence anglaise n’est pas aussi importante que l’on pourrait croire. L’Amérique s’est construite contre l’Angleterre, d’ailleurs il n’y avait pas beaucoup d’Anglais (il y avait plus d’Allemands, Irlandais…).

DVD :
- Le Nouveau Monde. Terence Malick. 2006
- Le dernier des Mohicans. Michael Mann. 1992



Celtiques
Dans le sud (Caroline, Virginie…) se développe la culture de la canne à sucre, celle du coton. Les premiers ouvriers sont indiens, mais par peur des révoltes on fait appel aux Irlandais, aux Ecossais, considérés alors comme des « sous-hommes » anglais. Ils sont engagés pour des contrats de 7 ans (voyage payé, mais pas de salaire pendant 7 ans, puis droit à un lopin de terre). Dans les années 1720 ces régions connaissent de nombreuses révoltes qui préfigurent les guerres d’indépendance. Finalement, ils obtiennent des terres très isolées dans les montagnes des Appalaches.

note-01.jpg Les Irlandais apportent le violon (facilement transportable). Ils donnent naissance à la country music, dont la base celtique est très importante.

2ème vague d’immigration celtique : au moment de la guerre d’Indépendance
3ème vague : lors de la grande famine irlandaise (ils partent pour les USA, La Nouvelle Zélande, l’Australie)

note-01.jpg la musique celtique des Etats Unis d’Amérique se mélange à celle d’autres ethnies (Italiens, « Noirs »…). Cette musique revient en Irlande au moment de l’indépendance irlandaise grâce aux Etats-Unis. En effet la musique celtique avait presque disparu d’Irlande car interdite depuis le XIXe siècle.
En Europe la musique populaire n’est pas enregistrée car considéré comme de la sous-musique. Les USA au contraire vont largement l’enregistrer, mais cette musique populaire va être influencée par les autres communautés.

DVD :
- Gangs of New York. Martin Scorsese. 2002

Africains
Un fois les Irlandais et les Ecossais libérés de leur servage, les plantations ont toujours besoin de main-d’œuvre. On fait d’abord appel à des engagés volontaires puis on se tourne vers l’esclavage africain (Angola, Congo…). Dans un même bateau sont embarqués des africains de différents pays (moins de risque de révolte). Même lorsqu’il n’y a plus de trafic d’esclave, l’esclavage reste toléré dans le sud des Etats Unis (politique des naissances). Les esclaves passent par les Antilles où ils apprennent à vivre dans les plantations. Se sont leurs enfants qui sont vendus aux Etats Unis.

note-01.jpgIl y a une sensibilité africaine dans la musique américaine (pas d’un seul pays)
Plus tard les Noirs investissent le « Swing » (bat le tempo à contre-temps, ce qui donne un balancement). C’est un succès car c’est très sensuel, corporel. D’après les psychanalystes c’est une musique qui donne l’impression d’être libre.

DVD :
Documentaire :
- The Blues : Du Mali au Mississipi. Martin Scorsese. 2003
- The Blues : The Soul of a man. Wim Wenders. 2003
- The Blues : Godfathers and sons. Marc Levin. 2003

Fiction :
- Autant en emporte le vent. Victor Fleming. 1939.
- Little Sénégal. Rachid Bouchareb. 2001



Germaniques
Se sont surtout des personnes appartenant à des sectes religieuses qui viennent en Amérique, car souvent persécutés en Europe ou à la recherche d’une « Terre promise ».

note-01.jpgLes Allemands apportent au XIXe siècle l’accordéon (aux USA et au nord du Mexique), et les chorales d’hommes.

Balkans (Grecs, Turcs)
Au XVe siècle, la Grèce est conquise par les Turcs. L’Empire Ottoman est alors très tolérant : c’est un grand mélange d’ethnies. Avec la défaite de la bataille de Lépante (1571), les marins turcs pris par les Espagnols sont envoyés aux USA. Ils vont se mêler aux Indiens Cherokee. Actuellement, on pense qu’il y aurait 2 millions de descendants de ces turcs.
Grecs : Arrivent aux USA par vagues successives lors des invasions turques, puis lors des mouvement d’indépendance.

note-01.jpg Les Grecs apportent le chant grec de résistance (difficulté de la vie, contre les occupants turcs…)



Klezmer
Au XIXe siècle, les Juifs d’Europe centrale fuient les persécutions de l’Empire russe. En effet, les juifs sont parqués dans des zones appelées Yiddishland, ont moins de libertés, paient des impôts spéciaux…

note-01.jpgDu point de vue musical, il y a un développement de la tradition Klezmer (« le musicien », mais aussi le «minable», le « errant »).

Les Juifs se fixent principalement dans la région de New York. Les musiciens juifs deviennent rapidement réputés.
Actuellement, il est difficile de savoir ce qu’était la musique Yddish à l’origine car ce qu’il nous reste, c’est la musique klezmer américaine, or elle a connu diverses influences, notamment avec la musique noire…
CD :
- The Soul of Klezmer : rêve & Passion  /  Anthologies.
9.081 SOU
- Un Mariage sans mariée  = Wedding without a bride  /  Budowitz
9.081 BUD
- Klezmer à la Russe (18 titres)  : Musiques Juives dEurope orientale  /  Kasbek
9.081 KAS
- Daïssa (14 titres) / La Kumpania Zelwer
9.081 KUM
- Klezmer : live in the Fiddler's house (15 titres)  / Itzhak Perlman
R 9.081 PER


usa-slave-Pawlo-Humeniuk-01.jpg
Slaves
Les Slaves arrivent plus tard, à la fin du XIXe siècle, avec l’ouverture de mines de charbon qui entraînent problèmes politiques et persécution des Russes…

note-01.jpg La musique slave a beaucoup de succès (ex : disque « Ukrainien Wedding »de Pawlo Humeniuk, vendu à 100 000 exemplaires, 1927)
Italiens
Les Italiens arrivent à la fin du XIXe siècle avec la crise italienne, la misère, la famine. Ils viennent surtout du sud et de Sicile.

note-01.jpgLes Italiens apportent la mandoline, la « canzione » du sud : avec ses cronners (Frank Sinatra, Dean Martin…)
 Franck Sinatra et Dean Martin 1957
 

 Dean Martin, 1964

"Everybody Loves Somebody", "Volare","On A Evening in Roma", "You're Nobody Till Somebody Loves You"

 
CD :
- Frank Sinatra & friends (21 titres)  / Frank Sinatra
R 1.3 SIN
- Jazz !!! (23 titres)  / Frank Sinatra
1.3 SIN
- Sinatra & company (14 titres)  / Frank Sinatra
R 1.3 SIN,
- Best of the 50's (15 titres)  /  Anthologies : The Door Is Still Open To Your Heart  / Dean· Martin.
2.0 BES
- Hits for ever (31 titres)  /  Anthologies : Rio Bravo  / Dean· Martin.
2.0 HIT

DVD :
- Gangs of New York. Martin Scorsese. 2002

Livre :
- Histoire de Frank  / Eric Neuhoff. Arles : Fayard, 2003. Biographie deFrank Sinatra


Hawaii
Archipel indépendant au XIXe siècle, découvert au XVIIIe par R. Cook, il s’y développe une culture moderne. Pour mettre en valeur les terres intérieures, les premiers explorateurs apportent des bovins (qui se reproduisent trop et se répandent dans la nature…). Pour s’en occuper, on fait venir des vaqueros mexicains, qui apporteront avec eux la musique mexicaine.

note-01.jpg La musique est plutôt orientée vers le monde sacré et l’imaginaire, elle s’inspire de l’océan (vagues, bruits de conques…).

La guitare est un bon instrument pour imiter le bruits des vagues, mais ils vont retravailler l’instrument (slide guitar). La musique hawaiienne influencera fortement le blues…
Jusqu’aux années 1920, les disques hawaiiens sont les plus vendus aux USA





Consulter :
HERZHAFT Gérard. Americana : Histoire des musiques d’Amérique du Nord. Fayard : 2005.

Voir : Les Racines de la musique Américaine (2)


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Les Racines de la musique Américaine (2)

Publié le par Médiathèque de Soultz

(Compte rendu du stage à la BDP, avec Gérard HERZHAFT)


en Jaune les BD disponibles à la Médiathèque




Racines Sociales

Religieuses

Toute une partie de la vie nord américaine est basée sur les religions protestantes (Mormons, Quakers, Méthodistes…).

note 01Les Méthodistes se concentrent dans le sud et à l’ouest. Leur enseignement se fait beaucoup à travers les chansons. Ils prennent des chants simples et les modifient par des morales.
La totalité de la musique populaire américaine est basée sur les enseignements méthodistes (blues, country, gospel…). Par exemple le blues raconte une histoire, puis à la fin il y a une chute (ce qui rappelle les chants moraux méthodistes)

 




Ballade britanniques
note 01 Lorsque le Sud perd la guerre de Sécession, il s’enferme dans ses traditions. En musique, se seront les ballades britanniques, caractérisées par leur manque de rythme. Ces chansons évolueront grâce aux influences des autres cultures.

 




Le Chemin de fer

L’unification des Etats-Unis s’est faite en partie grâce au chemin de fer. Ce sont principalement les Chinois et les Irlandais qui y travaillent.
usa-chinois-sierra-nevada.jpg
note 01 Les Chinois apportent avec eux la tradition de l’Opéra de Canton, sorte de music-hall populaire. Il se répand dans l’Ouest américain et canadien dès 1852. Le succès est au rendez-vous auprès des immigrés, mais aussi auprès des autres communautés. Se forment alors des troupes sino-américaines.
Les Chinois apportent de nombreux instrument de la Chine du Sud (guzhen, guchin, zanghu…). La musique chinoise du sud, avec les gammes pentatoniques est très proche des musiques amérindiennes et noires américaines. Elles seront adaptées par des artistes folk pour le fiddle, banjo ou l’harmonica. Puis se fondront la musique populaire américaine ou dans le jazz.

CD :
- The Singing brakeman (24 titres)  / Jimmie Rodgers (1897-1933)
9.86 ROD

 





Mines

Les montagnes des Appalaches sont longtemps restée isolées, jusqu’à la fin du XIXe siècle. Avec l’ouverture de mines de charbons et la création de nouvelles routes, l’immigration se développe. On vient des vallées, mais aussi d’Europe. La mythologie de la mine se crée, notamment dans les paroles des chansons.

 




Marches vers l’Ouest

note 01Avec la conquête de l’Ouest, les pionniers apportent des instruments faciles à transporter : guitare à une corde, harmonica, violon… Il se crée une musique populaire, dont le répertoire comporte environ 200 chansons. Ce sont surtout des chansons britanniques dont on change les paroles. Ces chansons sont diffusées par les journaux.

 




Travaux agricoles / Prisons

note 01 usa-champs-coton.jpgLes premières chansons populaires des Noirs se sont créées dans les plantations. En fait, c’est une forme de surveillance : ils sont obligés de chanter pour marquer leur présence. Une personne chante, les autres répondent.L'idée sera reprise par les pénitenciers.


CD :
- O'brother, where art thou ? / Bande originale de Film
6.1 OBR

DVD :
- O’Brother. Ethan et Joel Coen. 2000


 

 

 

 

"Steal Away"ses paroles disaient «  je ne resterais pas longtemps ici (dans les champs de coton) » - Mahalia Jackson et Nat King Cole 1957

   "Song from a Cotton Field" - Bessie Brown 1920
 
     

 Negro Prison Songs "Rosie" 1947

Mississippi State Penitenciary

   Work song in Texas Prison
 

 

 


Protest songs

note 01Dès le départ, c’est au travers des chansons que l’on critique les Anglais… Lors de la guerre de Sécession les chansons servent à nouveau à traduire les mécontentements, puis c’est au tour du monde du travail de s’emparer de cet « outil », notamment dans les milieux syndiqués.


CD :
- American Folk Songs (20 titres)  / Woody Guthrie (1912-1967) et Pete Seeger
9.86 GUT



Almanach Singers





Racines Commerciales, les premiers « musiciens professionnels »

Guitar Evangelists

note 01Dans le Sud, les premiers à gagner leur vie par la chanson sont les Noirs considérés comme inutiles (aveugles, invalides…). Ils sont  métayers et doivent donner 95% de leurs recettes à leur propriétaire. Ils chantent contre de l’argent, essentiellement des chants méthodistes, avec une morale. Se sont les premiers chants religieux solo. Certains gagnent beaucoup d’argent et sont même invités par les congrégations…

"Steal Away" Révérand Pearly Brown  
 

Songsters
note 01 Se sont des « chansonniers » qui colportent des chansons. Ils sont à 80% Noirs et 20% Blancs, et  vont là où ils savent qu’ils pourront être payés, les campements d’ouvriers par exemple. Dans les années 1960, ils ont connu un regain d’intérêt, certains étaient encore vivants et ont refait carrière à le moment-là.


CD :
- Charley Patton (36 titres)  / Charley Patton (1881-1934).
1.1 BDB
- Robert Johnson (40 titres)  / Robert Johnson (1911-1938)
1.1 BDB
- Sonny Terry & Brownie McGhee (40 titres)  / Sonny, Brownie McGhee
1.1 BDB

DVD :
- The Blues : The Soul of a man. Wim Wenders. 2003




Des Spirituals au Gospel

note 01 Chorale religieuse, le Gospel blanc est moins rythmé que le Gospel noir. Des chorales de Gospel faisaient des spectacles évangéliques ambulants, profitant de l’occasion pour vendre des partitions, des bibles…


CD :
- A gospel story (44 titres)  /  Anthologies.
1.2 BDB
- L'Ame du Gospel (26 titres)  /  Anthologies
1.2 AME
- Gospel 1937-1941 (18+18 titres)  /  Golden Gate Quartet (The)
1.2 GOL
- Queen of Gospel (21 titres)  / Mahalia Jackson
1.2 JAC
- Uncloudy day (16 titres) /  Staple Singers (The)
1.2  STA


DVD :
- La couleur Pourpre. Steven Spielberg.

 

 

 Mississipi, 1968
   "Trouble of the World" - Mahalia Jackson
 
     
 1960, Mahalia Jackson
   "Wings of Faith" 1950, Révérend C.L. Franklin
 

 

 


Ragtime

Pendant 300 ans, le monde des Antilles et celui des plantation du Sud des USA est similaire : il n’y a pas de barrière, de nombreux échanges se font.

note 01A la fin du XIXe siècle tous les salons de la bourgeoisie possèdent un piano. On y joue du ragtime car c’est une musique très rythmée. Le ragtime est dérivé du jazz et s’est épanoui entre 1890-1900. Le principal compositeur de ragtime est Scott Joplin (1868-1917).

CD :
Vingt-cinq géants du jazz (enregistrements historiques) (22 titres)  /  Anthologies : Scott Joplin

Partitions :
- Piano bar volume 3 (30 morceaux)  /  Anthologies : 7 morceaux de Scott Joplin.

 

 

 

Scott Jolin "The Entertainer" 1902  
 

 


Vaudeville & Blackface

note 01usa-blackface-01.jpgAprès la Guerre de Sécession, les Etats-Unis connaissent un boom économique, surtout dans le Nord. Les américains ont de l’argent, pour se divertir ils vont voir les « vaudevilles ». Le terme a un autre sens que celui que l’on lui attribue en France. Se sont des pièces comiques ou dramatiques, où l’on chante, on joue de la musique, on joue des faits divers… Le spectacle est quasiment ouvert 24 heures sur 24.
Pour les « blackfaces » les acteurs et musiciens se peignent le visage en noir, pour jouer le « Noir » et se permettre de critiquer… De plus en plus de vrais Noirs sont engagés pour ces représentations.
Les premiers films et les comédies musicales sont les descendants de ces spectacles.

 




Medecine Shows

note 01Les Medecine Shows pourraient être assimilés à des théâtres ambulants. Se sont des rebouteux ou médecins qui pour mieux vendre leurs remèdes et attirer les clients font un petit spectacle (sketches, musiques, chants…).
Ce sont des sorte de petits Vaudevilles,  mais plus courts, avec une troupe plus réduite. Dans les territoires isolés, ce sont souvent les seuls spectacles professionnels qui s’y produisent. La quasi totalité des premiers chanteurs de blues ont appris les ficelles du métier dans ce genre de représentation.

 




Consulter :
HERZHAFT Gérard. Americana : Histoire des musiques d’Amérique du Nord. Fayard : 2005.

Voir : Les Racines de la musique Américaine (1)


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Le Film d'Animation Asiatique (2/2)

Publié le

Le film d’animation en Asie

 

 

Si l’on met à part le Japon, les autres pays asiatiques ont le savoir-faire, mais ont du mal à produire. Cela est souvent dû au régime politique en place (films de propagande, expression des auteurs très limitée…).

 

 

  • Corée du Sud :

 

Jusqu’aux années 1970, les 3/4 de la production était en fait de la sous-traitance pour d’autres pays (France, Japon). Le tiers restant était produit pour la télévision locale, une télévision d’état, avec tout ce que cela implique (propagande, contrôle…).

Le premier film Corée est Armagedon.

Coups de cœur : Mari Iyagi, Oseam, Wonderful Days

 

 

 

  • Chine

 

Coups de cœur : Impression de Montagne et d’eau (Court-métrages)



Réalisateurs :

 

 

  • Hayao Miyazaki

 

Voir la partie « les Films en France » (Film d'Animation Asiatique 1/1)

Nausicä la vallée du vent (1984)

Le Château dans le ciel (1986)

Mon voisin Totoro (1988)

Kiki la petite sorcière (1989)

Porco Rosso (1992)

Princesse Mononoké (1997)

Le Voyage de Chihiro (2001)

Le Château ambulant (2003)


   
Nausicä la vallée du vent

Le Château dans le ciel     Mon voisin Totoro
   
Kiki la petite sorcière      Porco Rosso
   
Le Voyage de Chihiro     Le Château ambulant
   


 

  • Isao Takahata :

 

Commence sa carrière dans les années 1960. Il participe avec Hayao Miyazaki à la création des Studios Ghibli en 1985.

Son premier film est Horus prince du soleil (1968). Film novateur à l’époque, un peu plus adulte. Les adultes pouvaient avoir un autre sens de lecture que les enfants.

Si Isao Takahata ne dessine pas lui-même, il est un metteur en scène novateur et reconnu. A chaque nouveau film, il s’investit dans le projet avec un autre dessinateur, souvent aux styles différents.

 

Horus, le prince du soleil (1968)

Goshu le Violonceliste (1980)

Kié la petite peste (1981)

Le Tombeau des Lucioles (1988)

Omohide Poroporo (1991) (Souvenirs goutte à goutte) inédit en France

Pompoko (1994)

Mes Voisins les Yamada (1999)


 

 

  • Rintaro

 

Il a commencé sa carrière avec Ozamu Tezuka. Il est notamment connu pour ses séries : Albator, Galaxy Express 999… mais aussi ses films : Metropolis, l’Epée de Kamui, X 1999 (d’après le manga de Clamp). Contrairement à de nombreux réalisateurs japonais, il est toujours à l’affût de nouvelles techniques, et n’hésite pas à employer l’informatique…

 

      Galaxy Express 999

Galaxy Express 999 (1979)

L’Epée de Kamui (1985)

X 1999 (1996)

Metropolis (2000)

   
X 1999     Metropolis
   


 

  • Satoshi Kon

 

 

      Perfect Blue

Perfect Blue (1997)

Millenium Actress (2002)

Tokyo Godfathers (2003)

Paprika (2006)

Paranoïa Agent
(une série en 13 épisodes)

 

 

  • Mamoru Oshii

 

Il a un style qui lui est propre, souvent lent et méditatif, avec un sens de l’esthétisme poussé. Lui non plus ne néglige pas les nouvelles techniques. Ses films en prises de vues réelles n’ont rien de classique et font penser parfois au film d’animation. Son œuvre est surtout tournée vers la SF.

 

  • Leiji Matsumoto


Albator (1978)
Galaxy Express 999 (1988)
The Cockpit (1993)
Interstella 5555 (2004) (avec les Daft Punk)

 

 



Autres films à la Médiathèque :

La Traversée du Temps  ( Mamoru Hosoda, 2006)

A tree of Palme  (Takashi Nakamura, 2001)

Anime Story  : Le petit guide de la Jap'anime .
(fiches, documentaires, courts-métrages et 4 épisodes:
- Chroniques de la Guerre de Lodoss
- Alexander (Rintaro)
- Gun Frontier (Leiji Matsumoto)
- Gunslinger Girl)

 

Pour en savoir plus : la revue ANIMELAND (vidéo / manga)

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Le Film d'Animation Asiatique (1/2)

Publié le

(Compte rendu du stage à la BDP)

en Jaune les Films disponibles à la Médiathèque

 

 

Petit historique :

 

  •   OSAMU TEZUKA

 

Tout commence en 1963, lorsque Osamu TEZUKA (le « Dieu du manga ») décide de faire des dessins animés sous forme de feuilleton et sort Astro le Petit Robot.

A l’époque concevoir un dessin animé prend beaucoup de temps, il parait très difficile techniquement de vouloir créer un feuilleton. Tezuka révolutionne le dessin animé (tout comme il l’a fait avec le manga) en imaginant de nouveaux procédés qui permettent aux animateurs d’aller plus vite. Par exemple lorsqu’un personnage parle, on ne va animer que sa bouche, ou même le faire parler de dos, c’est autant de travail en moins...

 

 

  •  Les Studios TOEÏ

 

Face au succès de Astro, d’autres studios se lancent dans la création de séries pour la télévision. Le plus connu est le studio TOEÏ, qui encore aujourd’hui est le plus gros producteur de dessins animés au Japon. Au départ producteur de films, il se lance après la Seconde Guerre Mondiale dans la production de films d’animation. En 1953 sort le premier long métrage japonais en couleur : Le Serpent Blanc, qui a inspiré de nombreux animateurs, dont Miyazaki…

L’âge d’or des studios TOEÏ va jusqu’au milieu des années 1970. Les thèmes abordés dans les  films d’animation sont surtout familiaux, et plutôt destinés aux enfants, souvent inspirés de contes et légendes asiatiques, ou même européens… A partir du milieu des années 1970, avec le développement de la télévision dans les foyers, et plus tard de la vidéo, les Japonais vont moins au cinéma, les films pour enfants ne fonctionnent plus trop. Dès les années 1965 apparaissent les premiers dessins animés en couleur pour la télévision.

 

  •   Les Films pour Adolescents

 

Les films pour enfants ne fonctionnant plus, le relais va être pris par les films pour adolescents… En 1979 sort au cinéma le film d’animation Galaxy Express 999 tiré du manga de Leiji MATSUMOTO. Il remporte un très grand succès auprès des adolescents. Les studios s’intéressent alors à ce nouveau public. Les années 1980 voient l’émergence de nombreux auteurs :

RINTARO (Galaxy Express 999) OTOMO (Akira), OSHII (Ghost in the Shell), MIYAZAKI (Le Château de Cagliostro, 1979, Nausicä, 1984)

En 1971 est diffusée la première série véritablement destinée à un public plus adulte Lupin III (en Français Edgard la Cambriole). Cette série n’est pas plébiscitée, mais est aujourd’hui culte, notamment parce que Miyazaki et Takahata ont participé au projet. En 1977 est créée une deuxième version qui cette fois remportera un très grand succès. L’année suivante, on confie alors à Hayao MIYAZAKI la réalisation du film tiré de cette série : le Château de Cagliostro, c’est son premier film en tant que réalisateur.

Le marché du film d’animation se porte alors très bien. Au Box Office du cinéma japonais les films d’animation sont souvent très bien représentés (encore aujourd’hui). La production est totalement tourné vers le marché local. Les Japonais produisent pour les Japonais, ils n’exportent pas.

 

  •   Le Marché de la Vidéo

 

Dans les années 1980, l’arrivée de la cassette vidéo va permettre l’émergence d’un nouveau marché, celui de l’OAV (Original Animation Vidéo). Des films d’animation sont créés spécialement pour la vidéo. Les OAV sont un bon compromis entre le cinéma et la télévision. Les histoires sont plus complexes et de meilleure qualité que celles de la télévision, sans avoir toute la lourdeur de production que peut avoir un long métrage. La première OAV sort vers 1983, et durant les années 1980, une dizaine de titres sortent par an. Par exemple, Les Chroniques de la guerre de Lodoss.

Les trois médias (cinéma, télévision, OAV) cohabitent parfaitement jusqu’aux années 2000.

 

  •   Nouveaux Marchés : Internet et Téléphonie

 

Les années 2000 ont vu l’émergence de nouveaux formats : des séries sont créées spécialement pour Internet et surtout pour les téléphones mobiles (au Japon). Par rapport aux décennies précédentes on produit également beaucoup plus de court-métrages. Les techniques d’animation ne changent pas beaucoup. Les Japonais ont du mal à lâcher le dessin traditionnel. Ils utilisent tout de même l’outil informatique pour toute la partie technique de dessin animé (colorisation, assemblage de l’animation..). Parfois certains réalisateurs concèdent l’utilisation d’images de synthèse, mais dans la grande majorité ils restent très attachés au dessin traditionnel.

Actuellement, la production pour la télévision s’est beaucoup améliorée en termes de qualité. Les OAV ont un peu disparu. Ce n’est pas le téléchargement sur Internet qui leur fait du tort (les Japonais ont plutôt tendance à préférer payer légalement …). En fait, c’est plutôt la consommation de séries sur le téléphone qui se développe.


  •   Télévision et Cinéma actuellement

 

En ce qui concerne la télévision, le changement le plus remarquable est l’ouverture de nouveaux créneaux. Jusqu’aux années 1990, les films d’animation passent essentiellement dans la tranche 17h-19h30. A partir du milieu des années 1990, les séries commencent à être diffusées très tard le soir. La génération qui a grandit avec les dessins animés et qui à cette époque commence à travailler peut ainsi continuer à voir des dessins animés en rentrant chez eux en soirée. Les séries sont plus courtes, mais aussi plus élaborées. Une fois diffusées, elles sortent rapidement en vidéo.

Le cinéma se porte bien au Japon. Il sort une vingtaine de films d’animation par an. Jusque là les Japonais ne produisaient que pour le marché japonais, mais, avec le succès de certains réalisateurs hors de leurs frontières (notamment MIYAZAKI), les réalisateurs japonais tiennent de plus en plus compte du marché mondial.

 

 

 

Les films d’animations japonais à la télévision française :

 

  •   L’Arrivée de Goldorak

 

Tout commence officiellement le 3 juillet 1978 avec le premier épisode de Goldorak sur Antenne 2. Il y avait déjà eut d’autres films japonais (le roi Léo, Prince Saphir…) mais ils étaient passés inaperçus de la critique… Il faut se replacer dans le contexte de l’époque… A la télévision on peut voir essentiellement des cartoons, des production de Hanna-Barbera (Scooby Doo, …), ou des histoires merveilleuses tirées de contes. C’est là qu’arrive Goldorak, une série de science-fiction, un peu violente, avec de vrais méchants… La série est décriée, mais c’est tout de suite un énorme succès. Les studios TOEÏ proposent alors d’autres séries : Candy, Albator, Capitaine Flam, Rémi Sans Famille

 

  •   Pourquoi des Films Japonais à la Télévision Française ?

 

A l’époque pour avoir des séries de dessins animés de 26 minutes, il n’y a pas trop de choix soit les États Unis, soit le Japon. En France on ne sait pas faire de séries de plus de 5 minutes (Chapi Chapo…). Ou plutôt on a le savoir-faire, mais pas le modèle économique (financement,…). D’ailleurs les premières séries françaises sont soit sous-traitées au japon (Il était une fois la vie ,…), avec la participation d’autres pays européens, soit des coproduction franco-nippones (Ulysse 31, en 1981). Les Mondes Engloutis est la première série entièrement française (1985). Mais la qualité d’animation est plutôt médiocre.

 

  •   L’Explosion des Séries Japonaises

 

Fin des années 1980, avec la privatisation des chaînes (TF1, Canal+, la 5), la France compte 6 chaînes. La demande de programmes explose. Toutes les chaînes ont un programme jeunesse. Tous vont se servir dans l’immense catalogue japonais, pour une raison simple : ils n’ont pas beaucoup d’autre choix, et surtout ce n’est pas trop cher.

Les chaînes se distinguent cependant par leurs choix. La 5 s’oriente plutôt sur les adaptations littéraires (Les Quatre Filles du Dr March,…), les programmes pour les petites filles (Gigi), ou les séries sportives.

TF1 elle, consacre de très nombreuses heures de programmation destinées à la jeunesse, avec le « Club Dorothée » (a l’époque Dorothée était la présentatrice la plus présente à l’antenne avec des émissions quotidiennes le matin, l’après-midi, le mercredi après-midi presque entier, des soirées spéciales…). Pour les remplir on achetait de très nombreuses séries sans réel choix. Ainsi se côtoyaient des séries comme Juliette je t’aime et Ken, survivant de l’Enfer… Ce sont surtout des choix de programmation inappropriés qui ont donné mauvaise réputation aux films d'animation japonais. En effet, certaines séries auraient mérité des cases horaires différentes au lieu d’être associées aux programmes pour enfant.

Mais, malgré les critiques ces émissions pour enfant ont aussi permis une certaine appropriation de la culture japonaise par la jeunesse française : la France est le pays qui lit le plus de mangas, mis à part le Japon.

 

  •   Le Déclin de l’Animation Japonaise

 

Les mauvais choix de programmation conduisent le CSA à agir. Du jour au lendemain, les chaînes sont dans l’obligation de produire 40 % de programmes français. La France commence alors réellement a créer des dessins animés. Certains s’exportent d’ailleurs. Mais par rapport aux films japonais, ils sont souvent normalisés, subissant une certaine mondialisation (les réalisateurs se permettent moins de fantaisie pour être au goût du plus grand nombre, se sont souvent des épisodes qui ne se suivent pas pour pouvoir être diffusés au bon vouloir des chaînes, dans l’ordre qu’ils veulent… Ce qui contraste avec les séries japonaises dont la force était justement le feuilleton).

Peu à peu l’animation japonaise disparaît des grandes chaînes. La 5 disparaît, France 2 devient une chaîne publique, sur TF1 le Club Dorothée est arrêté (1997). Par la suite, les dessins animés diffusés sont essentiellement français, européens ou américains. Au milieu des années 1990, il n’y a presque plus d’animation japonaise à la télévision.

 

 


Les Films en France

 

  •   Akira

Le premier film qui va marquer les esprits est Akira (1988), réalisé par Hatsuhiro OTOMO et tiré de son propre manga. A l‘époque, c’est le plus gros budget pour un film d’animation au Japon. C’est l’un des très rares films où les voix sont enregistrées avant la réalisation de l’animation, le mouvement des bouches est ainsi réellement calé sur les dialogues. L’animation est très bonne pour l’époque. Le film sort en France en 1991, la critique est dure mais le bouche à oreille lui donne un relatif succès, sachant que très peu de salles le diffusent.


 

 

  • HAYAO MIYAZAKI

 

En 1992 sort au Japon le film Porco Rosso, de MIYAZAKI. Il est primé en 1993 au Festival du Film d’Animation Annecy, il remporte le Prix du Meilleur long métrage. Il sort dans les salles françaises en 1995. Mais on est alors dans la période où les films d’animation japonais sont au pire de leur notoriété. Le film est salué par la critique, mais ne remporte pas vraiment de succès auprès du public. 

       Princesse Mononoké
  Peu à peu, c’est le cinéma qui va redorer le blason du film d’animation japonais, et notamment un réalisateur : MIYAZAKI. En janvier 2000 sort en salle le film Princesse Mononoké. Cette fois le public suit la critique, c’est un très grand succès. Puis vient Le Voyage de Chihiro, c’est la consécration : 1,4 M° d’entrées en France, un Oscar aux Etats-Unis, Un Ours d’Or à Berlin. C’est le plus gros succès cinématographique de tous les temps au Japon (surpassant Titanic) avec 23 millions d'entrées. Au Japon, parmi le top 5 des films qui ont fait le plus d’entrées jusqu’à aujourd’hui on retrouve au moins 3 films de Miyazaki : le Voyage de Chihiro, Princesse Mononoké, le Château dans le ciel.
   

 

 

  • Le Retour de l’Animation Japonaise

 

A la fin des années 1990 l’animation japonaise revient grâce à la vidéo, puis surtout au DVD qui permet notamment le choix des langues, le choix des épisodes… (Ex : Evangelion, des Stdios Gainax, 1995). Elle revient également grâce aux chaînes câblées, la TNT, Canal +. (Ex : Cowboy Bebop, Death Note, GTO)

Le public découvre des mangas de « qualité » comme ceux de Taniguchi Jirô, pour les mangas « papier », et les films de Miyazki, Takahata,… au cinéma.

 

Actuellement, la tendance est à la prise de vue réelle de série d’animation qui ont déjà bien fonctionné.


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